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Si vous voulez cacher quelque chose à un noir, il faut le marquer dans un livre. Est-ce pour démentir cette assertion qu’il y a quelques temps, sommes-nous devenu un féru de lecture ? Loin de là. C’est simplement que les mots ont toujours bercé et attendri notre âme rebelle et révoltée. Lorsqu’un ami nous suggéra « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle, nous fûmes intrigué une fois le livre en main. Pensait-il que nous étions malheureux ? La réponse reste ancrée dans les profondeurs de son esprit étrange et intrigué par le monde. Cependant, notre lecture entamée, nous allions comprendre une fois de plus l'importance de nos croyances.

     Décryptons ensemble, une œuvre assez atypique.

Présentation de l'auteur

D'économiste à romancier, en passant par psychologue et philosophe, Laurent Gounelle a un parcours aussi atypique que ses écrits. Laurent Gounelle est écrivain français, né à L'Haÿ-les-Roses (France), le 10 août 1966. C'est après avoir été touché plusieurs fois par la douleur de perdre des êtres chers, que Laurent Gounelle écrit son premier roman L'homme qui voulait être heureux (2008). Comme pour désigner une aporie du bonheur dans le malheur, ou du bonheur après le malheur. Il est également l'auteur de plusieurs autres romans :

• Les dieux voyagent toujours incognito, Éditions Anne Carrière, 2010 - Prix du roman d'entreprise 2011

• Le Philosophe qui n’était pas sage, coédition Plon–Kero, 2012

• Le Jour où j'ai appris à vivre, Éditions Kero, 2014

• Et tu trouveras le trésor qui dort en toi, Éditions Kero, 2016

• Je te promets la liberté, Calmann-Lévy, 2018

• L'Art vous le rend bien, Calmann-Lévy, 2019

• Intuitio, Calmann-Lévy, 2021

• Le Réveil, Calmann-Lévy, 2022

Présentation du livre

Intitulé L'Homme qui voulait être heureux, son premier roman paraît en 2008 et devient rapidement un best-seller, numéro 1 des ventes en France, et publié et traduit dans 25 langues. L’homme qui voulait être heureux se veut être un parcours initiatique. Celui d’un enseignant, Julian, parti en vacances à Bali. Peu avant son retour, il décide d’aller consulter un guérisseur qui remet profondément en question sa vision du monde et des autres. Grâce à ses discussions avec un vieux sage, il va prendre conscience que rien ne l’empêche de vivre cette vie dont il rêve, sinon lui et ses propres croyances. L’histoire s’étale sur 167 pages.

Présentation des personnages

L'histoire de L'homme qui voulait être heureux s'articule principalement autour de Julian, un enseignant en vacances à Bali et le maître Samtyang, vieux guérisseur balinais. Les autres personnages mentionnés par l'auteur, semblent être superfétatoires dans le récit ; à l'exception des moments où ils servent d'outils d'observation pour le narrateur.

Présentation du narratif

L’auteur emprunte la figure apotropaïque du vieil homme à la sagesse orientale qui guidera l’occidental vers une meilleure compréhension de lui-même et du monde qui l’entoure. Une sorte de remise en question de paradigmes, loin des concoctions habituelles et parfois grossières, qu’on entend sur le développement personnel.

     Bien que le livre abonde de passages intéressants, deux d’entre eux ont particulièrement retenu notre attention.

     Lors de la toute première rencontre entre le vieil homme et le narrateur, à la question de savoir pourquoi il n’était pas  heureux, ce dernier avouera et ce malgré lui, qu’il se trouvait trop maigre pour plaire à une femme (p. 18-19). Ce complexe, peut-être puéril pour certains, nous plongera dans une époque où, nous nous considérons, nous aussi, comme étant trop maigre pour plaire. Cela peut paraître anodin mais, à une époque où les idéaux sociétaires en terme de beauté physique, d’emplois, de rémunération, accentués par un marketing de masse nous sont imposés, combien d’entre nous trimballons des croyances limitantes qui nous freinent et nous dictent de quoi nous sommes ou pas capables ?

     Le second passage bien plus reluisant, laisse entrevoir le narrateur dans l’activité qu’il aimerait bien exercer, mais qu’il n’ose faire par peur des jugements de son entourage. Né d’une famille d’enseignants et l’étant lui-même, le narrateur aimerait bien donner un autre élan professionnel à sa vie et exercer sa passion : la photographie. Cependant, ce dernier va se heurter à des barrières mentales. Étant nous aussi photographe, nous fûmes, à nos débuts soumis à la même situation. Nous nous demandions sans cesse ce que notre famille, nos amis penseraient de ce choix, eux qui sans doute  entrevoyaient une profession « plus noble » pour nous. La description qu’il fait de ce métier artistique (p. 61) ravivait durant notre lecture la passion, qui était nôtre et nous rappelait pourquoi nous avions fait fi à l’époque des critiques : « Nous aimions par-dessus tout saisir des expressions de visages avec des portraits qui révélaient la personnalité du sujet [...] » 

     Il s’agit de notre vie, et nous en sommes le seul responsable. Il faut exercer comme métier, celui qui nous rend heureux, celui qui nous donne envie de nous lever chaque matin et d’aller travailler, nous disions-nous. C’est ce que conseillera maître Samtyang, le vieil homme, à notre héros.

     En somme, les meilleurs romans sont ceux que l’on referme un instant après la lecture d’un passage jugé intéressant, qui nous impose un moment de réflexion, de questionnement, sur les intentions réelles de l’auteur. Ils nous laissent perplexes, ils transcendent notre imagination et remettent en cause nos croyances. C’est ce que nous offre cette oeuvre : un éclaircissement très simple sur les ressorts psychologiques qui font de l’homme son pire ennemi, dans sa quête de son bonheur.

Critique 

 Avec ce livre, c’est tout un monde de possibilités nouvelles qui s’ouvre, vous libérant de ce qui vous empêche d’être vraiment heureux. Nonobstant, si l'ensemble des théories psychologiques présentes dans L'homme qui voulait être heureux semblent justes, nous y trouvons quelques écueils au-delà du merveilleux, et du « tout est possible » que le livre nous présente. L’auteur n’a donné aucun titres aux chapitres de son roman.

Le vieux sage balinais nous est présenté comme une sorte de révélation spirituelle sur la vie. Où subitement, en quelques discussions, ce touriste occidental parviendrait à s’affranchir de ses peurs et du poids de ses croyances pour envisager une autre vie. Julian apprend un peu trop vite les leçons du vieux sage, ce qui dans la vie réelle ne semble pas tenir. Julian se met à observer les comportements des autres, et à en tirer des applications qui apparaissent trop simplistes. Il va jusqu'à transmettre lui-même à un enfant la sagesse qu’il a reçu (« Ne laisse personne décider pour toi »).

     D’un côté, le livre nous explique que les croyances sont profondément ancrées en nous et très difficiles à remettre en question… et de l’autre, le héros remet en cause les siennes en l’espace de quelques jours. Ça ne nous a pas paru très réaliste. Le guérisseur évoque avec Julian beaucoup de théories très connues en psychologie sociale, comme celle de l’effet Pygmalion. Ces théories, maintes fois prouvées scientifiquement, sont considérées comme admises aujourd’hui (la notion de Pygmalion est même passée dans le langage courant).

     Il paraît donc étonnant que Julian n’en ait jamais entendu parler (d’autant plus qu’il est enseignant) mais surtout, le guérisseur semble prendre exclusivement appui sur ces théories occidentales sans que l’on sente l’ajout d’une spiritualité typiquement « locale » ou remarquable.

 

     C’est un livre qui amène à se poser de saines questions et nous comprenons pourquoi il a eu un tel succès, nous sommes d’ailleurs persuadé qu’il vous plaira si vous découvrez le développement personnel. Vous l’aurez compris, L’homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle s’adresse à un public averti, capable de remettre en cause des idées préétablies d’une société de suiveurs. Un voyage vers la quête de soi à travers des expériences. 

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                                                                        By Parfait 


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